Le plaisir perdu de lire le magazine Régal

Vendredi 16 mai – 19h00 – chez moi

Regal_juin2008 Quelle déception ! Quel gâchi !
Je viens d’ouvrir le dernier du numéro du magazine Régal, et après avoir feuilleté quelques pages, le magazine me tombe des mains… photos fades et sans relief, sujets creux et déjà vus… Mais comment peut-on détruire ainsi en un clin d’œil, tout le talent et le travail qu’une équipe compétente et enthousiaste avait construit numéro après numéro pendant plus de trois ans.
A vrai dire, j’étais un peu prévenu puisque dans sa parution de mars, la revue Omnivore annonçait avec inquiétude le départ du rédacteur en chef historique du magazine, et l’on découvrait ensuite dans les lettres pro des métiers de la communication qu’une ancienne chef de service de l’hebdomadaire Femme Actuelle était nommée Rédac Chef… Je n’ai rien contre Femme Actuelle qui est un excellent magazine, mais son style et sa cible me semblent très éloignés des ambitions affichés par Régal lors de lancement, qui lui ont permis de convaincre en 3 ans plus de 114 500 acheteurs(chiffre officiel certifié par l’OJD) tous les 2 mois.
Je comprends qu’un éditeur cherche à augmenter les ventes de sa revue, mais je ne suis pas certain qu’il y arrive en réalisant un magazine identique à tous ceux qui depuis de nombreuses années, se bagarrent pour obtenir le leadership, sur des concepts plus conventionnels. En tout cas, il risque à coup sûr de perdre très vite tous les lecteurs qui, comme moi, avait choisi le magazine Regal parce qu’il était différent des autres, certainement un peu plus élitistes et plus gastronomique, mais aussi plus original, innovant et motivant… moins ringard…
Désolé Monsieur Brière (c’est le nom du Directeur de la Publication) mais je pense que je ne renouvellerai pas mon abonnement à votre magazine, et malheureusement je ne pense pas être le seul dans ce cas… Et cela me rend très triste, car encore une fois on nivelle par le bas !


Les nappes à carreaux de la Fontaine de Mars

Vendredi 9 mai – 23h45 – La Fontaine de Mars  – 129, rue St Dominique - 7è arr.

Ramuntcho_fontaine_mars Un conseil : si vous souhaitez faire découvrir à des amis étrangers venant pour la 1ère fois à Paris, un bistrot traditionnel typique de la capitale, n’hésitez plus. Emmenez-les à la Fontaine de Mars. Vous verrez, ils ne seront pas déçus.

Tout d’abord parce que le lieu et son décor ont gardé  - malgré de récents travaux de rénovation et d’agrandissement - toute la patine et les codes du bistrot bourgeois cossu du début du XXème siècle, avec comme porte-drapeau la fameuse nappe à carreaux rouge et blanche (la même que l’on retrouve dans le dessin animé de Walt Disney « Ratatouille »…).
Pour moi, elle est magique cette nappe à carreaux… surtout lorsqu’elle est coupée dans un coton épais de qualité, siglée du nom de l’établissement, bien repassé. Et bien entendu, elle est accompagnée d’une large serviette assortie, que l’on prend plaisir à déplier lentement sur ses genoux, en imaginant déjà les bons plats que l’on va pouvoir déguster, sans se soucier des débordements de sauce qui sans elle, pourraient tâcher la belle robe ou le pantalon, et ainsi gâcher un peu la fête…

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Les Gourmandises de Ramuntcho du mois d’Avril 2008

Bestof_mois Avant de démarrer les aventures de mai, voici pour mémoire – comme je le ferais désormais chaque mois - mon bestof des dernières semaines :

N°1

SPRING – Paris 9ème arr.
Une très grande cuisine dans des petits plats… Il vous faudra certainement patienter pour y obtenir une table… mais cela en vaut le coup !

N°2
Le HIDE – Paris 17ème arr.
Une adresse discrète, sortie de nulle part, a absolument préserver.

N°3
HIER & AUJOURD’HUI – Paris 17ème arr.
Bon, simple et pas cher… furieusement tendance… que demandez de mieux !


Et pour retrouvez toutes mes chroniques du mois d'Avril, cliquez ici>

En route pour de nouvelles aventures !
Bonne Gourmandise...


Ripaille : étonnant et pas aussi gras qu’on le croyait.

Ce mercredi – 15h40 – Ripaille – 69, rue des Dames – 17è arr.

Ripaille_1 Pour terminer mon premier mois de bloggeur, je vous emmène aujourd’hui dans un petit bistrot du 17ème arrondissement populaire. J’avais repéré cette adresse, il y a maintenant deux ans, en lisant les chroniques d’Emmanuel Rubin dans le magazine L’Optimum. J’avais noté à l’époque la remarque qu’il faisait dans son papier :  « étonnant et pas aussi gras qu’on le croyait… ».
Et bien c’est exactement cela.
Aujourd'hui, en poussant la porte, je me demandais quand même si je n’avais pas fait une erreur d'y traîner mon camarade de jeu du jour, qui essaye depuis quelques semaines de se délester de quelques kilos superflus.
Le lieu a en effet tous les aspects de ces restaurants franchouillards traditionnels, où certes la nourriture est bonne, mais où les préparations fortes en sauce, en croûte, ou en matière grasse ont su résister à la légèreté et au dépouillement de la cuisine moderne.
D’ailleurs, pour éviter toutes tentations gourmandes, nous nous sommes rués sur le menu « affaire »  - entrée + plat – à 15€, sans même consulter l’ensemble des plats proposés sur la carte.
Sauf qu’après une soupe de lentille savoureuse servie en entrée, nous avons découvert des plats certes classiques et bien servis – un pavé de lieu et un steak tartare –, mais travaillés avec beaucoup de doigté. En effet, les légumes sautés aux herbes servis avec le lieu, et les pousses de soja mélangées à mon tartare, nous ont rapidement démontré que « l’habit du lieu ne fait pas la cuisine » , et qu’en fait, nous avions finalement à faire  à une cuisine très moderne.
Du coup, on n’en regrettait presque les plats de la carte servis à nos voisins comme à l’ensemble de la salle, qui eux semblaient des habitués des lieux, ravis de venir déguster une cuisine simple mais de bon goût, sans inquiétude pour leur digestion.
En sortant, il nous restait donc qu’une chose à faire : planifier notre prochaine visite chez Ripaille…

Réservation au 01 45 22 03 03


Ambiance sportive pour un déjeuner au Stade.

Ce Mardi – 14h45 – Le Stade –Stade Géo André – 2, rue du Commandant Guilbaud -16è arr.

Le_stade_2 Mon passé de sportif et en particulier de rugbyman explique pourquoi j’ai toujours été attiré par les club-houses des stades. Il y règne toujours une ambiance dans laquelle je me sens bien.
Spectateur, on vient pour voir de près les dieux du stade, les féliciter, échanger quelques mots, ou encore mieux trinquer avec eux …
Acteur, on vient pour retrouver les copains, refaire le match, blaguer, … parfois draguer… et  surtout se détendre après l’effort. C’est aussi là que démarrent les virées après les victoires… Et l’on y boit beaucoup aussi, et pas forcément que de l’eau…
En revanche, côté bouffe, ce n’est pas toujours le top (c’est même parfois le pire…)…

Sauf au STADE, le restaurant du club-house du Stade Géo André, près de la Porte de St Cloud, derrière le Parc de Prince.

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Hier & Aujourd’hui : simple et bon !

Vendredi 25 avril – 15h05 – Hier & Aujourd’hui – 145, rue de Saussure – 17è arr.

Hier_aujourdhui Il y a des moments où l’on se retrouve face à des évidences. Mon déjeuner du jour en est la preuve.  Quand c’est simple, sincère, que les produits sont bien sélectionnés, travaillés juste ce qu’il faut, sans fioriture, et servis avec générosité, on peut juste dire : ben c’était vâchement bon !
Et c’est ce que  m’a également dit mon compagnon de table du jour en sortant du restaurant  Hier & Aujourd’hui.
Situé à quelques pas de la Porte d’Asnières, le lieu de ne paye pas de mine vue de l’extérieur. On passerait presque son chemin… Mais une fois la porte poussée, déjà on se sent bien. Oh la déco n’a rien d’extraordinaire, celle un bistro de son temps, un mélange d’authenticité et de modernisme que l’on retrouve dans pas mal de lieux à Paris en ce moment. Mais là encore, c’est simple et accueillant.
On découvre la carte sur l’immense ardoise collée au mur (attention au torticolis si vous êtes du mauvais côté). 6 entrées, 6 plats, 7 desserts… terrine de campagne, œuf cocottes, tendrons de veau, brandade de morue, thon grillé, baba au rhum, crème brûlée, belle assiette de gariguettes avec sa crème… que des plats connus, mais des plats que l’on a toujours appréciés, surtout lorsqu’ils sont cuisinés au cordeau avec la petite touche d’originalité dans l’assaisonnement ou l’accompagnement qui marque le moment…
On accompagne cela avec un verre d’un bon petit vin (un Bourgogne blanc ce jour-là), et l’on ressort de là avec une addition toute douce: 32 euros par personne, y compris 2 cafés et une eau minérale.
Et je ne parle même pas de la formule express pour le déjeuner à 18 €, café inclus, pour ceux qui n’ont pas le temps, mais qui ne veulent tout de même pas sacrifier leur pause déjeuner…
Non, vraiment… c’était vâchement bien… on reviendra… sûr.

Réservation au 01 42 27 35 55


Vous connaissez la tarte au Daim ?

Samedi 26 avril – 14h07 -  Cafétéria IKEA -  Franconville

Les_daims Il y a des week-ends où l’on n’échappe pas aux corvées. Et au palmarès des corvées, les courses du samedi chez IKEA sont pas mal placées...
Mais bon, c’était pour la bonne cause – l’installation des nouveaux bureaux de ma tendre épouse – et puis coup de bol, la foule n’était pas trop au rendez-vous.
Et puis, chez IKEA, il y a les Daims. Vous ne connaissez pas les Daims ?
Ce sont ces bonbons au chocolat au lait, fourrés de caramel craquant et enrobés dans un papier rouge… Ces bonbons savoureux ont été créés par un suédois dans les années 50, et à ma connaissance, en France, on ne les trouve que chez IKEA.
Ne laissez pas un paquet traîner un paquet à ma proximité, je vous le finis en moins de 2 ! c’est dingue comme je suis gourmand !
Tarte_au_daim Et puis, il y a encore mieux : la tarte au Daim. Pour cela il faut se rendre à la cafétéria du magasin. Ce n’est pas  vraiment un lieu à recommander à un gastronome (même si les nourritures servies au self sont très acceptables par rapport au prix payé), mais parmi les desserts proposés, il y a une délicieuse tarte confectionnée avec le chocolat au lait et le caramel croquant que l’on retrouve dans les fameux bonbons. Le goût est identique, fondant, croquant et très sucré.
Mais en plus, on a le plaisir glouton de se mettre dans la bouche un énorme Daim en une fois (un moment de honte est vite passé !).
Avis aux bloggeurs, il faut absolument que je trouve la recette pour  faire cette tarte à la maison, sinon je vais finir par vouloir que les corvées du samedi se multiplient… Vive les Daims !


Mugaritz : une très très grande cuisine au service de la nature.

Hier, la revue britannique « Restaurant » publiait le classement 2008 des « world 50 best restaurants » qu’il organise depuis 7 ans. Bien entendu, ce classement reste subjectif. Toutes ces adresses sont de grandes tables, les chefs de très grands cuisiniers, et  il semble très difficile d’affirmer que puisqu’il est mieux classé, Pascal Barbot (que j’adore) est un meilleur chef que Yannick Aléno (je l’aime aussi beaucoup)… Reste que lorsqu’une adresse que vous avez eu la chance de visiter – c’est mon cas pour quelque unes - s’élève dans le classement, vous êtes tout de même assez content de vous… Et c’est le cas cette année pour l’une de mes ballades gastronomiques de l’été dernier : le Mugaritz, dans le pays basque espagnol, qui passe de la septième place en 2007 à la quatrième cette année.

Flash-back : vendredi 3 août 2007- El Mugaritz – Errenteria – Espagne

Mugaritz_2 Qu’il soit français ou espagnol, la magie du pays basque réside dans ses paysages improbables, qui vous explosent au visage au détour d’une petite route de montagne et d’un rayon de soleil qui soudain transperce le ciel noirci par les nuages. C’est comme cela que m’est apparu Mugaritz, où je suis allé dîner en famille cet été, un soir d’orage. Comme par magie, le ciel s’est nettoyé dès notre arrivée, pour laisser la place une douce lumière de crépuscule, nous permettant de déguster dans les jardins du restaurant, un vieux fino avant de passer à table.

Située à proximité de San Sebastian, dans le village d’Errenteria, à quelques kilomètres de la frontière française, Mugaritz est une ferme basque plantée en haut d’une colline, entourée de vergers et d’un potager où le maître de lieux, le jeune chef Andoni Luis Aduriz, cultive ses propres légumes, fruits et de multiples herbes aromatiques, que l’on retrouve ensuite dans ses assiettes.

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Un Indien dans la ville… à Levallois.

Ce mercredi – 15h30 – Un Indien dans la ville – 53, rue Anatole France – Levallois-Perret (92)

Indien_dans_la_ville_2 J’avais repéré cette adresse dans le « spécial restos – autour de Paris » du numéro de Télérama de la semaine dernière. Le journaliste concluait son article par la remarque suivante «  Allez-y, ça décoiffe ! ». Cela m’a donc mis l’eau à la bouche d’autant plus que je devais rejoindre un ancien camarade de boulot à Levallois.
Et bien le résultat est pas mal. Je ne traverserais pas Paris pour venir y manger, mais si vous êtes dans le coin, ça vaut le coup. Une jolie dame très souriante vous y accueille dans une déco Bollywood de bric et de broc qui a un certain charme.
Attention, ce n’est très grand et il faut mieux réserver – surtout le midi.
Je ne suis pas un spécialiste de cuisine indienne, mais j’ai trouvé mon repas très bon. En particulier, des galettes au fromage savoureuses servies en plus des plats. Et puis ce n’est vraiment pas cher (13€ le menu entrée-plats-desserts).
Une originalité pour finir : l’hôtesse vous proposera avec beaucoup d’enthousiasme de goûter le vin indien présent sur la carte. Après avoir hésité, j’ai essayé le blanc. Il était vraiment très agréable.


Un simple, rapide et bon déjeuner au Griffonnier.

Ce mardi – 14h20 – Le Griffonier – 8, rue Saussaies – 8è arr.

Griffonnier_v1 Je ne le dirais jamais assez, mais Paris est une ville formidable pour qui aime manger, boire et partager de bon moment. Cette adresse n’était pas sur mes tablettes. C’est un ami que je n’avais pas vu depuis quelques temps, qui m’y convie pour un rapide déjeuner car il y a ses habitudes.
Le lieu n’a rien d’exceptionnel, mais l’on mange bien, les produits sont frais et de bonne qualité, les plats simples - mon repas était composé d’une assiette de harengs-pommes à l’huile, et d’une belle andouilette grillée (accompagnée d’une sauce sans grand intérêt dont on aurait pu se passer…), et l’on y déguste de bons vins de propriétaires  - un morgon de chez Lapierre ce jour là -, le tout pour un prix raisonnable pour le quartier.
Bref, on y passe un très bon moment. Et puis il y a l’ambiance de ce type de bistro, propre à chaque quartier et aux personnages que l’on y croise. Là, on navigue entre quelques jolies et chics bourgeoises qui viennent grignoter pendant leur séance de shopping rue St Honoré, des hommes d’affaires et des avocats qui viennent se détendre entre 2 négos, et les préfets ou autres commissaires divisionnaires venus rendre visite à leur ministre de tutelle, sous le porche d’en face. Sans oublier les ouvriers et artisans des chantiers du coin, pour qui ce type d’endroit devient vite un QG durant leur séjour dans le quartier.
Donc, si vous passez par là et que vous avez une petite faim, n’hésitez pas à pousser la porte du Griffonnier. Vous y serez toujours bien reçu.