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Le Comptoir du Relais ou les plaisirs sans cesse renouvelés de la bonne cuisine

Mardi 3 juin – 22h45 – Le Comptoir du Relais – 7-9, carrefour de l’Odéon – 6è arr.

Comptoir_relais_juin2008 Ce qui est magique dans la gastronomie, c’est que même lorsque vous êtes prévenu que le chef est un super bon, que le restaurant est encensé par la critique, que vous passez votre temps  à écumer les bonnes tables de la ville, et que donc, vous vous installez à la table du restaurant en question en sachant d’avance que vous aller déguster un bon repas, un peu blasé peut-être … il y a des endroits où vous arrivez tout de même à être enthousiaste comme pour un premier rendez-vous, à être bluffé par les plats qui vous sont servis, à tomber sous le charme du moment que vous êtes en train de passer … comme si la découverte de cet établissement était une véritable surprise…
Et bien c’est ce qui vient de m’arriver ce soir lors de mon dîner au Comptoir du Relais, au carrefour de l’Odéon, chez Yves Camdeborde.
On ne présente plus Yves Camdeborde, l’inventeur il y a presque 15 ans de « bistronomie » avec son premier restaurant, La Régalade. Aujourd’hui c’est une star des fourneaux. Il n’y a pas un chroniqueur gastronomique ou un magazine qui n’ait pas vanté la qualité de son travail, et qui n’ait pas conseillé à arrêt dans son établissement…
Yves, je le connais bien. Mon premier souvenir est tout simple : une salade de tomate - la meilleure que je n’ai jamais mangée ! – servie un soir d’été à la Régalade, quelques jours après l’ouverture du restaurant. Depuis je ne l’ai plus quitté, faisant de son bistrot mon spot gastronomique préféré. Et puis j’ai eu la chance d’apprendre à connaître l’homme : un type épatant, généreux, doté d’une énergie incroyable et d’un enthousiasme communicatif. Quelqu’un qui sait ce qu’il veut et qui dit ce qu’il pense, même si cela ne fait pas toujours plaisir…un vrai béarnais quoi !
Bizarrement, depuis qu’il avait ouvert le Comptoir, je n’étais pas encore aller dîner chez lui. Nous nous croisions régulièrement, en particulier chez Christian Constant, son ami et surtout son père « spirituel » (je ne sais pas s’il l’appelle encore « Monsieur Constant », mais ça longtemps été le cas), mais il est tellement difficile d’obtenir une table – le restaurant est minuscule – que le Comptoir restait jusqu'à ce jour pour moi, une adresse très réputée « à découvrir ».
C’est désormais chose faite, et franchement, je ne le regrette pas.

Si vous aimez une cuisine sincère, généreuse mais aussi pleine de finesse et d’originalité, que vous préférez les ambiances chaleureuses des bistrots aux fastes et au cérémonial des grandes tables étoilées, et bien il faut absolument faire un tour chez Yves Camdeborde. Vous patienterez certes peut-être de trop longues semaines pour obtenir une table, mais au final vous ne serez pas déçu. Et si vous avez un peu de chance, appelez quelques heures avant le début du service, une table se sera peut-être désistée (c’est ce que j’ai fait ce soir !).

Voici le menu – unique pour tout le monde et renouvelé chaque jour - qui m’a été servi ce soir :
Comptoir_crevettes Crevettes Roses de l’atlantique justes rôties – Purée d’aubergines, pistou.
La cuisson des crevettes était parfaite et le goût en bouche incroyable de fraîcheur et de parfums divers.




 




Comptoir_asperge_4Grosses asperges blanches des Landes – Sauce hollandaise.
Les asperges étaient croquantes et tendres à souhait. La sauce délicate et onctueuse.








Comptoir_pigeonneau_4 Pigeonneau de Bretagne rôti – Blini crémeux de pomme de terre rate – Consommé en gelée, foie, petit pois et menthe.
J’adore le pigeonneau, surtout lorsque la cuisson – saignante – est top. Une belle surprise avec le consommé : un mélange de parfums inattendus mais tellement agréables.

Comptoir_gele_3






Comptoir_coing_4 Fromages affinés par la maison Bourseault
Pour les gourmands, je recommande la gelée de coing servie avec les fromages...

Comptoir_fromage_2

 








 

Comptoir_lait_fraises_3 Lait de vache cuit parfumé à la cardamome – Fraises gariguettes, framboises.
Lorsque l’on mange ce dessert, on s’imagine dans l’étable où le lait vient d’être tiré ou dans le potager où les fraises viennent d’être cueillies…









Le vin était un Minervois « La Nine » de chez Jean-Baptiste Sénat.
Le service plein de gentillesse et très pro.
Et enfin  l’addition franchement sans souci pour un tel dîner : 150 € à deux (le menu est à 48 €).

Pour réserver au Comptoir : 01 43 29 12 05

Vous pouvez également découvrir une carte plus « brasserie » servie – sans réservation – le midi et le reste de la journée, ou le kiosque à côté du restaurant, pour déguster à un prix mini, des crêpes et des sandwichs « made in Camdeborde ».
Ou encore, profiter du « room service » de l’hôtel au-dessus du restaurant : le Relais St Germain, en y séjournant quelques jours. Vous y serez formidablement accueillie par Claudine, la charmante épouse d’Yves.
www.hotel-paris-relais-saint-germain.com

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